Les dragons de procession, étaient en général, portés par trois hommes. Les deux premiers à queue triomphale et le dernier marquant la défaite du diable avec sa queue basse et flasque.
Nous constatons ensuite une autre signification de diables, mais à cette époque, les porteurs sont entourés d'une faune diabolique, tous gigantesques simulacres montés sur des carcasses légères. C'était un privilège du diable, que tous les animaux de son obédience puissent être énormes.
A Leuven, c'était Saint Michel qui conduisait le dragon. Des indices nous permettent de penser qu'à Mons, le dragon était moins processionnel qu'ailleurs. A preuve, les mentions des comptes qui, dès 1524, témoignent que chaque année, sa queue devait être "racoustrée".
On faisait, de cette manière, l'économie de plusieurs dragons figurant sa défaite grâce à un combat au cours duquel, d'une manière ou d'une autre, sa queue était endommagée. |  Joseph II
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Autre signe, les mêmes mentions nous renseignent la fourniture de suif dont on enrobe, aujourd'hui encore, le crin qui orne l'énorme appendice du "Dragon" afin d'en rendre la prise plus incertaine et difficile.
Ainsi serait né le jeu du Lumeçon que ce site va vous décrire en détail, voire plus ... La fin du 18e s. troubla grandement l'organisation de la procession de la Trinité.
En 1786, Joseph II réglemente l'existence des chapitres de femmes et des manifestations populaires. Ce règlement, voulu par l'empereur sacristain, déclenchera de nombreuses protestations de la part des Chanoinesses. Les Montois suivront le mouvement de protestation et, en fin de compte, la procession de la Trinité et le "Lumeçon" continueront leur existence à Mons.
Un peu moins de dix ans se sont écoulés quand le retour à Mons, en 1794, des révolutionnaires français met un terme définitif à l'existence du Chapitre Noble de Sainte-Waudru. Durant neuf années (1794 -1803) les reliques de sainte Waudru sont mises en sécurité. |